De la blessure à la lumière — un chemin vers soi
Peut-être que certains d’entre vous connaissent mon histoire et savent de quoi j’aime parler. J’ai longtemps souffert de dépression et traversé une période difficile. Même aujourd’hui, il m’arrive encore d’avoir mes moments de diffucultés.
Une blessure encore vive dans mon esprit, mais que je m’efforce fidèlement de guérir à travers l’écriture, le temps passé en famille, le fait d’apprécier les expériences plutôt que d’accumuler des biens matériels, l’apprentissage par les livres, les vidéos utiles, messages de personnes que j’admire, les rencontres avec des personnes positives et le développement de ma créativité autrement que par l’écriture.
J’ai créé mon blog précisément parce que je voulais du changement. Je cherchais du sens à mon quotidien. En fait, je voulais enrichir ma vie, m’épanouir personnellement.
Je savais que j’en avais besoin. Je ne pouvais pas imaginer ce qui allait se passer ensuite, en me lançant dans cette aventure. Mais une chose était sûre : je le désirais plus que tout au monde !
Je savais aussi que je ne voulais pas changer le monde ni résoudre ses problèmes. Je voulais avant tout m’aider moi-même, encore rongée par des angoisses centrées principalement sur le passé, mais aussi par des regrets qui ne m’aidaient guère dans le présent. Un avenir incertain m’a poussée à entreprendre quelque chose de différent.
Devenue mère récemment, sentant que la vie ne devrait pas me maintenir constamment sous pression, je cherchais un refuge où me ressourcer quand les choses allaient mal. L’écriture est alors devenue un havre de paix, un lieu où je me sentais en sécurité, où je retrouvais espoir et où je croyais en son pouvoir de guérison.
J’avais besoin de partager ce qui m’inquiétait, ce qui me tourmentait, ce qui en moi réclamait du changement. Ce qui me hurlait au fond de moi.
En bref : « Hé, il te faut du changement ! Ta vie n’a visiblement aucun sens, tu t’es perdu quelque part dans la route et tu as deux enfants que tu veux élever dans la meilleure facon possible (pas ideal, mais fais autant tque tu peux). Et tu crois que te plaindre et t’apitoyer sur ton sort t’aideras? Tu crois vraiment que ça te mènera quelque part alors que ça n’a jamais été le cas ?! Qu’est-ce que tu attends, ma chère ? »
Bon, j’avoue, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Il est impossible que tout soit toujours parfait, et mon désir de perfection ne fait que me nuire davantage. Le perfectionnisme n’a fait que compliquer les choses.
La quête de l’écrivain parfait, de la mère parfaite, de la personne parfaite – pouf ! – s’est transformée en une illusion à laquelle j’ai dû renoncer.
Il me fallait avancer, pas à pas. Il me fallait suivre mon cœur, apprendre surtout à écouter mon intuition, gagner en confiance, faire des erreurs, en tirer des leçons, tomber et me relever.
Bref, toutes ces étapes fondamentales du développement personnel qu’il ne faut pas sous-estimer. J’ai commencé à apprendre de moi-même, des autres, de mes expériences, de la vie.
J’ai appris beaucoup aussi grâce à l’écriture.
L’écriture m’a permis de me reconnecter à moi-même et à mon essence profonde. C’est ainsi que j’ai appris à mieux me comprendre, à m’accepter et, par conséquent, à avancer plus facilement.
Et quand je traverse mes moments les plus sombres, quand quelque chose en moi souffre, brûle, ne va pas bien, quand j’ai besoin de lumière, quand tout autour de moi est plongé dans les ténèbres, j’écris. Pas toujours, mais souvent. Voici l’un de mes derniers poèmes, « inspiré » par ma mélancolie :
De l’obscurité à la lumière
Bienvenue, ma nuit, si longtemps attendue et pourtant si intimement liée à l’inconnu.
Bienvenue comme tu es toujours,
M’accueilleras-tu ?
Je suis prête
à t’embrasser encore une fois.
Viens et passe à nouveau du temps avec moi.
Bienvenue, mon matin, si désiré et parfois si désespérément recherché.
Bienvenue, crois-tu au miracle du lever du jour ?
Moi, je suis impatiente
de m’y diriger, à travers toi, mon matin
un bon début.
Viens, prends ma main
pour que nous puissions cheminer ensemble sur la voie qui s’ouvre devant nous.
Bienvenue, mon présent unique et immuable,
aussi doux et bien intentionné comme tu es.
Imagines-tu être le seul instant possible en ce monde ?
J’essaie de te chérir plus que tout
et de lutter contre le monstre qu’est le mal, là,
qui m’empêche de vivre mieux dans toi
je crois profondément à la magie de la bonté,
à ce dont l’amour est capable.
La réciprocité lui convient,
mais elle est incompatible avec le sentiment fatal qui l’obscurcit : la haine.
C’est pourquoi, lorsque je la croise sur mon chemin,
j’essaie de l’accueillir à bras ouverts,
de l’accepter et de l’entourer d’amour.
Ce n’est qu’ainsi que la transformation peut avoir lieu.
L’espoir nous maintient en vie.
Cueille tes fleurs d’ici et maintenant et montre-les-moi toutes,
ton expérience est pur bonheur.
Les mots d’encouragement dont j’avais tant besoin jaillissaient de moi, insufflant courage, espoir et bienveillance envers moi-même.
Je me souviens d’avoir souvent écrit, mais j’ai aussi lu de nombreux textes motivants et inspirants, des citations favorites, des livres inspirants, des ouvrages de développement personnel et des vidéos YouTube – autant d’éléments qui ont grandement contribué à raviver ma lumière intérieure lorsque les ténèbres m’envahissaient.
De nombreuses activités ont également cet effet. Les activités créatives comme chanter, écouter de la musique, dessiner et bricoler, seule ou avec mes enfants, m’ouvrent les portes d’un autre monde – plus paisible, plus joyeux, moins monotone et plus vaste.
J’ai intégré des habitudes positives à ma vie, comme la méditation. J’ai défini mes valeurs, qui font partie des cinq mots qui me rappellent le bonheur. Donc, j’y ai simplement ajouté l’humour.
J’aime la magie du moment présent et je l’apprécie de plus en plus. Ce sont souvent mes enfants qui me ramènent à l’instant présent. Grâce à eux, je suis moi-même et j’apprends l’humilité. Outre l’écriture, ils sont de précieux professeurs et je suis reconnaissante du chemin qu’a pris ma vie.
Être proche de la nature nourrit aussi ma lumière intérieure et me permet de vivre pleinement le moment présent. Je ressens un lien avec elle même sans être forcément au cœur d’une forêt. Un simple arbre dans la rue, le chant d’un oiseau en ville, un étang artificiel à proximité, tout cela m’apaise profondément et m’apporte harmonie et lumière.
Le présent est le seul endroit où j’ai besoin d’être, à moins que les deux autres moments ne m’apportent quelque chose de positif ou ne m’apprennent une leçon ; sinon, je n’en ai pas besoin. C’est difficile, mais ce n’est pas impossible. Ce n’est pas toujours parfait, mais la joie finit toujours par s’insinuer. Je l’ai prouvé à maintes reprises sur mon blog et dans mes écrits.
Il fut un temps où je me sentais vraiment au plus bas et où je n’arrivais pas à me défaire de l’impression que tout était fini. Mais me voilà, j’ai fait un pas en avant, même un grand pas, et je suis heureuse à ma façon. J’ai deux enfants que j’aime plus que tout et qui m’apprennent chaque jour à être moi-même, une famille aimante, j’ai un blog où j’écris et où je peux à nouveau être moi-même et retrouver le plaisir de vivre.
La lumière est toujours proche, le tunnel est long, mais il n’est pas éternel, il n’est pas sans fin. La lumière est là, quelque part, et même si le soleil du matin ne me sourit pas, je suis là, avec moi-même, avec mes enfants, avec ma famille, avec mes écrits.
Je crois qu’après des moments difficiles, on apprécie davantage les bons moments et on apprend à les découvrir plus facilement. C’est ce que j’ai fait. J’ai commencé à apprécier ma vie telle qu’elle est et chaque seconde, je tombe amoureuse des choses simples et j’y puise mon bonheur, ma lumière.
Cet article fait partie de l’évènement De la blessure à la lumière — un chemin vers soi organisé par Beni, du site Éveil des hypersensibles. Elle accompagne les hypersensibles à révéler la force de leur hypersensibilité et à créer une vie alignée avec leur véritable essence. J’apprécie beaucoup ce site et j’ai trouvé cet article particulièrement pertinent : Hypersensibles : le kintsugi comme un appel à la transformation
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt !
