J’ai trouvé du sens à une fête traditionnelle avec une ‘Martenitsa’!
Jour ‘2’
Comme je l’ai déjà mentionné, je suis bulgare. Et le mot « martenitsa » est associé à une fête que nous célébrons dans mon pays le 1er mars. Nous nous donnons des martenitsas en rouge et blanc (du moins dans mon enfance mais maintenant elles sont disponibles en différentes couleurs).
Nous les attachons sur nos mains, les accrochons à nos poitrines, il y a des martenitsas comme ornement dans la pièce. Mais partout où nous les mettons, ils apportent surtout la santé. Nous attendons avec impatience le début du mois pour distribuer et recevoir les martenitsas.
Enfants, nous aimions faire nos propres martenitsas. Nous avons pris du fil blanc et rouge et avons passé toute la journée à faire des martenitsas pour les mains et pour décorer le devant de la poitrine. C’était une expérience géniale.
De plus, nous avons souvent discuté de qui a collecté combien de martenitsas sur sa main. En fait, nous avons concouru pour voir lequel d’entre nous en avait le plus, et nous avons compté chacune individuellement. En tout cas, c’était très intéressant et divertissant.
On s’est bien amusé quand même, non ? 😉 .
Nous nous souhaitons mutuellement d’être en bonne santé. De plus, il y a une expression qui est obligatoire dans cette action d’attacher la martenitsa. Nous disons « Joyeuse Baba Marta ».
Vous pouvez voir la légende d’où vient cette coutume ici.
Nous sommes le 28 février et je n’ai pas de martenitsas ?! Que devrions nous faire?
Peut-être que pour la deuxième fois je suis loin de Bulgarie ce jour-là et je ne suis pas préparé pour cette fête. Bien sûr, ma seule pensée était de savoir comment trouver une martenitsa.
La seule possibilité d’en trouver un était un magasin bulgare près de chez nous. La vendeuse là-bas n’en avait pas, mais elle en a pris quelque part et m’en a donné quelques-uns à nouer sur la main.
Mais cela ne me suffisait pas.
Mon petit enfant ne voulait pas que j’attache quoi que ce soit à son bras. Et hop…
Plus tard dans la journée, le cousin de mon mari a donné à mon fils une martenitsa à accrocher sur sa poitrine. Exactement ce que je voulais pour lui.
Une belle promenade sur les rues de Madrid !
Et donc, ça va aller, me suis-je dit.
À partir de ce moment, j’étais heureuse de me promener dans la rue avec mon petit prince.
Même si personne n’avait la moindre idée de ce qu’étaient ces fils rouges et blancs sur le petit et sur mon bras, j’avoue que avec ces martenitsas j’ai donné un sens à ma journée et à une fête de mon pays dans un pays étranger..
Cette fête n’était pas locale et les martenitsas ne sont pas connues ici, mais la magie de ce jour-là était avec nous et cela nous a suffi.
Au fond de moi, je savais que je devais faire quelque chose. Cela m’a fait réfléchir : que puis-je apprendre à mon fils. Il faut valoriser ses traditions, préserver ses coutumes et son histoire. Parce que chaque nation a son propre destin et porte sa propre croix, ce qui la rend unique et porteuse de sens ! Elle porte son passé, qui est un chemin expérimenté vers l’avenir.
La leçon
Comme je ne suis pas allée en Bulgarie depuis un certain temps, j’ose dire que j’ai raté de nombreuses fêtes précieuses. D’abord, l’esprit bulgare n’était pas là, à Madrid.
Je n’aurais jamais pensé que je serais absente de mon pays lors de telles fêtes et qu’elles me manqueraient. Manque d’humeur, manque d’ambiance, manque de monde.
Non pas qu’il n’y en ait pas, il y a de l’ambiance ici, il y a des endroits intéressants, il y a aussi des gens bien. Ces choses sont partout. Cependant, chacun est dans une certaine mesure profondément attaché à sa patrie.
Car il y a sa maison, son origine et ses racines. On ne peut pas ignorer ces choses. Et au fond de nous, cela reste une empreinte forte pour toute une vie !
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