
Maman, regarde, quel gros nuage !
Un matin, mon fils regardait par la fenêtre. Il observait le lever du soleil que j’avais vu quelques secondes auparavant. Nous l’admirions tous les deux jusqu’à ce qu’il me dise soudain : « Maman, viens voir quel énorme nuage il y a dans le ciel. Il est gros, il est sombre ! »
Bien sûr, sachant que je serai toujours agréablement surprise par ce qui émerveille mon enfant, je me suis approchée. Je l’ai pris en photo. Le lever du soleil change progressivement jusqu’à ce que le soleil se lève complètement.
Et ces changements sont parfois magnifiques. J’aime les suivre et les immortaliser avec mon téléphone.
Un peu plus tard, j’ai eu l’idée d’écrire un poème. Je vous invite à le lire 🙂 .
Un nuage noir plane sur mon âme,
m’alourdit, m’étouffe.
Il me faut des efforts,
beaucoup d’assiduité,
pour attirer quelque chose de meilleur,
dans un monde où règne l’absurdité.
Une merveille qui me sauvera,
qui me tirera de ce sommeil oppressant,
d’une incohérence dans laquelle je suis tombée.
Un poids qui me gêne,
qui trouble ma paix,
qui me prive de force,
et draine mon énergie,
mon bien,
tout mon être.
Existe-t-il une puissance supérieure
capable de me hisser au-dessus de tout cela ?
Au-dessus de ce cauchemar infini,
d’un gouffre sans fond dont je ne peux m’échapper,
d’une impasse dont je ne peux sortir.
Je tourne en rond,
certains diraient le cercle de la vie –
et moi, j’ai eu le vertige.
Il n’y a ni route, ni guide, ni direction à suivre.
Je ne trouve aucun réconfort,
aucun sens,
perdue dans le désespoir,
je cherche…
Quoi ?
Je m’endors.
Qu’est-ce qui m’attendra le lendemain matin ?
Le soleil ?
Je crois qu’il y a encore de l’espoir.
Le soleil se lève,
qu’il soit caché par un nuage
ou qu’il apparaisse sans obstacle ni difficulté.
Il est là, fidèle à lui-même.
C’est pareil pour moi.
C’est comme ça que ça devrait être.
Finalement, les deux options sont valables
et équivalent à un nouveau départ
que moi seule sais comment commencer.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et à bientôt !